Pour sa troisième allocution, Emmanuel Macron a quitté le treillis pour le bonnet phrygien, symbole de la révolution française et de sa déclaration.
Le Président de la République se libérant du joug de la monarchie financière et oligarchique… On voudrait croire à sa volonté de se « réinventer ». Mais que c’est difficile après ses années à détruire les acquis du monde du travail, à fragiliser les plus fragiles.
Mais revenons à ses dires et ce retour à la déclaration des droits de l’Homme du 26 août 1789 : « les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ».
Nous pourrions poursuivre avec les mots de Saint Thomas d’Aquin au XIIIème siècle : « La loi est une ordonnance en vue du bien commun » …
Donc, la politique vise le bien commun et doit définir l’économique qui lui est naturellement subordonné.
Et c’est là que le bât blesse… Quelques jours avant cette allocution, le gouvernement réduisait la part de l’État dans le capital de la poste, pourtant bien commun. Les Aéroports de Paris devaient être privatisés, pourtant bien commun. Le projet Hercule d’implosion d’EDF court toujours, pourtant bien commun.
Oui, il va falloir repenser l’essentiel et le bien commun. Pour cela, le monde du travail doit d’abord compter sur lui-même, les dirigeants politiques et des grandes entreprises sont discréditées… Dépassé aussi le syndicalisme accompagnement du fatalisme libéral.
Redéfinir les politiques d’entreprises, repenser l’utilité sociale de votre travail dans son organisation, sa rémunération, sa finalité, voilà à quoi, nous vous invitons dés maintenant.
L’enjeu est majeur : que le drame vécu ne serve pas une nouvelle exploitation du monde du travail mais qu’il nous ouvre un avenir social et environnemental plus serein.
Billet d'un confiné
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@babouse1er