Force 77 JUIN 2022 (N° 297)

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EDITO
STOP OU ENCORE ?
Les errements constitutionnels feraient bientôt passer les élections législatives comme une formalité pour le Président sortant.
Nous sommes l’un des seuls pays en Europe ou l’élection du Parlement est à ce point méprisée. Pourtant c’est dans ce lieu que sont votées les lois !
Alors le premier conseil que nous pourrions donner c’est de voter pour ne pas tomber dans le piège d’une élection qui ne servirait à rien ou à conforter un Président qui n’a été élu que par 38% des français.
Ensuite se pose la question du choix au regard du bilan des cinq dernières années, des actions des uns et des autres au sein des hémicycles, et des programmes pour le futur.
Le bilan est sans équivoque : les riches sont encore plus riches, la rémunération du travail s’est effondrée, des lois liberticides ont été adoptées, la Sécurité Sociale a pris des coups, et les années de rationalisation ont affaibli nos structures de santé, nos écoles. Les jeunes étudiants ont dû se rendre dans les « banques » alimentaires pour subsister. Et ce n’est qu’un raccourci. L’avenir ? Parlons-en ! Le dossier des retraites avec « la retraite à 65 ans », quel progrès ! La droite et la majorité présidentielle en sont les partisans. De même pour la suppression des régimes de retraite de la SNCF, de la RATP et des IEG. Y a-t-il un enjeu économique ? Non bien sûr, les retraités de ces trois régimes ne représentent même pas 3% des 17 millions de retraités ! Alors pourquoi ? Tout simplement parce qu’il faut effacer de l’histoire l’existence des services publics de l’énergie et du transport.
Ces derniers mois, qui a-t-on vu pour empêcher l’application du plan Hercule à EDF ? Qui a-t-on vu pour empêcher le pillage d’EDF avec l’élargissement de l’ARENH (mise à disposition de l’électricité nucléaire aux fournisseurs privés) ? Pas le moindre parlementaire de LREM, de la droite et de l’extrême droite. Cette dernière qui par démagogie copierait bien le programme revendicatif de la CGT pour recueillir des voix n’a fait aucune proposition de loi sur le plan social durant les dix dernières années !
Alors oui, faire barrage à ceux qui détruisent les garanties sociales, à ceux qui méprisent le syndicalisme, à ceux qui se courbent devant les représentants du patronat et des grandes institutions financières, c’est vital pour restaurer de la justice sociale.

Il faut dire : STOP !


Dans nos dernières actions pour l’avenir des entreprises, le contrôle public de l’énergie, pour le pouvoir d’achat, pour la protection sociale ce sont les élus de gauche qui nous ont soutenus, mais sont-ils suffisamment nombreux ? C’est la question que chacun devra se poser les 12 juin et 19 juin prochains.
La place de l’action syndicale restera incontournable pour alerter, pour proposer, pour informer.