Il est peu de dire que nous traversons une période politique, économique et sociale difficile. Est-il très utile d’en décrire une nouvelle fois le visage ? N’est-il pas plus pertinent de mesurer l’inquiétude qu’elle suscite ? L’influence qu’elle a sur l’état d’esprit des salariés ?
Oscillant entre colère et fatalisme, le climat entretenu par la situation, ne les conduit pas toujours à trouver facilement le chemin de la mobilisation.
Comment faire reculer ce poids de la fatalité pour que la conscience de la nocivité des choix prenne le dessus et se mue en mouvement ?
Peut-être, simplement, en permettant aux travailleurs de trouver un espace de débat sur toutes ces questions qui les préoccupent... En leur permettant de donner leur avis et de participer pleinement à l’élaboration d'autres solutions.
Pour que cela devienne possible, il y a besoin de réinstaller ou d’installer la CGT dans le quotidien de travail du plus grand nombre d’entre eux, tels qu'ils sont, partout où ils sont... quelques que soit leur situation de travail.
Certes, tiraillé par l’urgence de la situation, l’effort peut paraître colossale.
Mais l’enjeu est de taille. Un enjeu qui dépasse la simple arithmétique électorale pour questionner la place réelle de notre syndicalisme dans le monde du travail. Un enjeu qui interroge notre capacité à représenter toutes les identités professionnelles... A construire avec chacune d’entre elles les solutions pour améliorer leur quotidien de travail... A faire converger leurs attentes particulières pour conquérir de nouveaux droits pour tous... A faire de la CGT l’espace naturel de confiance de tous les salariés.